Intervention de Didier Guillaume

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 19 novembre 2009 : 1ère réunion
Audition de M. André-Claude Lacoste président de l'autorité de sûreté nucléaire

Photo de Didier GuillaumeDidier Guillaume :

rappelant ses fonctions d'élu dans la région de Tricastin, qui abrite le plus grand site nucléaire d'Europe, a estimé que l'ASN est le « meilleur gendarme nucléaire du monde », ce qui n'empêche pas cependant que des améliorations soient nécessaires dans tel ou tel secteur de son activité. En outre, il a plaidé pour une plus grande transparence sur les questions relatives à la sûreté nucléaire, rappelant les dysfonctionnements majeurs de l'entreprise AREVA, qui n'a pas communiqué suffisamment rapidement avec le préfet de la Drôme lors d'un accident survenu le 4 juillet dernier. Cette exigence de transparence était moins prégnante à l'époque du commissariat de l'énergie atomique, ce qui explique la découverte, de nombreuses années plus tard, de déchets radioactifs aux conséquences écologiques néfastes.

Rappelant l'impact économique très bénéfique de l'implantation d'installations nucléaires dans son département, M. Didier Guillaume a regretté les dysfonctionnements que connaissent AREVA et EDF, mettant à mal l'« excellence industrielle » française.

S'agissant de la production d'électricité l'hiver prochain, il a souhaité savoir si l'arrêt de 17 des 58 centrales nucléaires françaises est lié à des difficultés d'organisation du travail ou à des motifs d'ordre industriel.

Concernant l'utilisation d'entreprises sous-traitantes en matière de contrôle et de sûreté nucléaire, il s'est interrogé sur le respect par ces entreprises des dispositions du code du travail.

Abordant la question de la qualité des soudures sur le chantier de construction de l'usine d'enrichissement « Georges Besse II » d'AREVA sur le site du Tricastin, il a souhaité savoir si les constructions défectueuses doivent être ou non totalement refaites.

Evoquant ensuite la traçabilité des déchets nucléaires tout au long de leur traitement, il a douté de la qualité des services rendus par les autorités et entreprises russes qui recueillent certains déchets français.

Enfin, s'agissant du financement des commissions locales d'information (CLI), il a souhaité que leur financement ne soit plus assuré par les collectivités territoriales mais par l'ASN, afin d'en garantir l'indépendance.

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