a considéré que la capacité de la Chine ou d'autres Etats à absorber les bons du trésor américains constituait une question fondamentale, que souligne le concept de G2 qui a fait école en marge du G20. La Chine joue un rôle majeur et n'a aucun intérêt à la déstabilisation du système financier et à une trop forte dépréciation du dollar. Reste qu'une appréciation de 20 % de l'euro par rapport au dollar signifie l'abandon de capacités d'exportation substantielles pour les nations européennes. Les perspectives en matière économique s'avèrent donc moroses.
La mutualisation des programmes d'armement reste vue comme une « fantaisie » par la plupart des planificateurs militaires européens qui n'ont pas encore toujours pris la mesure de la réduction des moyens budgétaires induite par la crise et de la nécessité d'une révolution mentale au sein d'institutions encore très attachées à posséder la totalité du spectre capacitaire. A contrario, ni l'Union européenne, ni l'alliance atlantique n'ont su consacrer à ce stade l'énergie nécessaire pour bâtir des cadres juridiques et opérationnels offrant les garanties nécessaires. Le Royaume-Uni, dont les contraintes financières et de renouvellement des matériels sont au moins aussi importantes que les nôtres, demeure toujours aussi réticent à l'égard d'une réflexion sur les concepts de mutualisation/spécialisation. La mutualisation, qui intéresse davantage les petits pays, devrait néanmoins prendre forme, notamment dans le domaine du transport aérien, à travers plusieurs projets portés par la Présidence française de l'UE (EATF/EATC par exemple).