a estimé que la politique de défense russe était souvent perçue en Europe occidentale à travers des annonces ou des gestes supposés dictés par une volonté de riposter à la politique américaine ou à l'élargissement de l'OTAN. Il a évoqué le discours prononcé par le président Medvedev le 17 mars dernier, annonçant un « réarmement massif » à compter de 2011, ou encore certaines actions « démonstratives » comme la reprise des patrouilles de bombardiers stratégiques et le retour de bâtiments de la flotte russe en Méditerranée ou au large de l'Amérique latine.
Il a cependant rappelé que la Russie avait accueilli très favorablement la volonté américaine de relancer les discussions stratégiques et que, en dépit d'un budget en forte augmentation ces dernières années, l'armée russe restait dans une situation très difficile, en termes de maintien en condition et de renouvellement des équipements, de niveau d'entraînement et de condition militaire.
Il s'est interrogé sur l'état d'avancement des réformes ou des programmes d'équipement annoncés depuis plusieurs années, sur les objectifs poursuivis par les autorités russes et sur les possibilités de les atteindre dans le contexte de la crise financière, sur la situation de l'industrie de défense et sur la politique militaire de la Russie dans son environnement immédiat, notamment dans le cadre de l'Organisation du traité de sécurité collective.