Rappelant l'enjeu essentiel que constituait la Convention sur la diversité culturelle, M. Yves Dauge a demandé si la France se préparait à la mise en place d'un mécanisme de gestion de cette convention, à l'image de la Convention de 1972 sur le patrimoine mondial qui disposait d'un comité de gestion et d'une véritable organisation administrative consacrée à sa gestion.
Il a jugé que le caractère effectif de cette Convention dépendrait des moyens qui lui seraient consacrés particulièrement, dans un contexte où l'un des pays membres de l'UNESCO, et non le moins influent, ferait tout pour en paralyser l'application. Rappelant que la Convention stipulait l'ouverture d'un fonds, il a souhaité que le projet de budget pour 2007 prépare les voies de son abondement.
Il s'est réjoui du redressement de la place du français au sein de l'UNESCO qui contraste avec un recul préoccupant de la place de notre langue dans les autres organisations internationales. Il a demandé si le nouvel ambassadeur de France à l'UNESCO avait été nommé et a souhaité que, d'une façon générale, les diplomates et les fonctionnaires qui représentent la France à l'étranger soient mobilisés par la défense de notre langue.
Il a regretté, ensuite, l'absence de plus en plus fréquente de la langue française dans les aéroports et dans les avions, y compris sur les lignes d'Air France-KLM, comme il avait pu le constater sur des vols à destination de Nairobi et même de l'Espagne. Il a jugé cette situation inadmissible, en particulier sur les vols à destination de l'Europe, et a souhaité que des discussions soient engagées avec la compagnie pour que le français soit présent sur les vols au départ ou à l'arrivée du territoire national. Il a ajouté qu'il était également regrettable que les journaux français soient de moins en moins disponibles dans les transports aériens internationaux. Dans un autre ordre d'idée, il a regretté une dégradation de la qualité de l'accueil dans les grands aéroports de la région parisienne.
a souligné, ensuite, le rôle très positif que joue le réseau de nos établissements culturels, non seulement dans la promotion de notre propre culture, mais aussi dans l'appui qu'ils offrent à nos partenaires pour assurer la promotion de leur culture propre, en leur permettant de tirer parti des outils que nous avons élaborés. Il s'est alarmé, cependant, des risques de décrochages qui pèsent sur ce réseau unique au monde, estimant qu'il fallait le faire évoluer, notamment en Afrique et en Amérique latine, en s'adaptant aux caractéristiques et aux besoins spécifiques de chacune des régions. Il a jugé positive la création de Cultures-France, opérateur des ministères des affaires étrangères et de la culture pour les échanges culturels internationaux. Il a déploré, cependant, le manque d'ampleur de cette nouvelle structure qu'il a encouragée à s'ouvrir à d'autres partenaires et notamment aux universités, car celles-ci nouent des coopérations internationales significatives sans que le ministère des affaires étrangères en soit nécessairement prévenu.