Intervention de Alain Vasselle

Commission des affaires sociales — Réunion du 28 mars 2006 : 1ère réunion
Sécurité sociale — Conseil d'orientation des retraites cor- communication

Photo de Alain VasselleAlain Vasselle :

Après avoir félicité M. Dominique Leclerc pour ses propos sur le COR et le courage de ses prises de position répétées dans le domaine des retraites, M. Alain Vasselle a estimé qu'il en va à la fois de l'intérêt du Gouvernement et du Parlement d'avoir la lucidité d'entendre un diagnostic réaliste sur l'avenir de l'assurance vieillesse. Délivrer aujourd'hui un message exagérément optimiste à l'attention de l'opinion publique ne peut que rendre plus difficiles les prochaines étapes de la réforme des retraites, en suscitant de futures désillusions et de l'amertume. Rappelant qu'en 2003, M. François Fillon, alors ministre des affaires sociales, avait fort justement souligné l'importance de poursuivre, à l'avenir, l'information des Français dans le domaine des retraites, il a regretté que ces efforts de pédagogie et de communication aient été pour l'essentiel abandonnés par les responsables politiques. En conséquence, la grande majorité de nos concitoyens est aujourd'hui convaincue, à tort, que l'essentiel des efforts pour sauvegarder les retraites a été réalisé, alors même que le plus dur reste à faire. Il a jugé par ailleurs que le FRR ne sera jamais en mesure d'atteindre ses objectifs initiaux.

Après avoir souligné que l'équilibre financier de la réforme de 2003 repose en partie sur la prévision d'une baisse importante du taux de chômage, M. Alain Vasselle a estimé que les perspectives à moyen et long termes de l'assurance vieillesse doivent être établies sur des bases prudentes et qu'il ne faut pas que le COR donne le sentiment de s'enfermer dans des hypothèses manquant de réalisme. Dans ce contexte, il a jugé que les parlementaires membres de cet organisme ont, comme le fait M. Dominique Leclerc, non seulement le droit, mais également le devoir de faire connaître leur opinion. Il a estimé que trois ans après le vote de la loi du 21 août 2003 et deux ans avant le rendez-vous de 2008, il conviendrait sans doute de dresser un premier bilan de la réforme des retraites. Il a regretté par ailleurs l'absence en commission des membres de l'opposition sénatoriale et a réaffirmé son total soutien aux demandes exprimées par M. Dominique Leclerc au sein du COR.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion