Intervention de Laurent Wauquiez

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 8 novembre 2011 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2012 — Audition de M. Laurent Wauquiez ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche

Laurent Wauquiez, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Madame la Rapporteure, s'agissant de la prise en compte du budget par le ministère, je commencerai par rappeler les chiffres des augmentations des dotations budgétaires au profit des différentes universités au cours des quatre dernières années... Saint-Etienne : + 28 % ; Limoges : + 36 % ; Paris V : + 35 % ; Lyon II : + 36 % ; Lille II : + 56 % ; Angers : + 50 %.

J'ai pris à dessein non de « petites universités » -expression que je n'apprécie pas- mais des universités ancrées dans leur territoire, qui vont chercher une excellence conforme à celle du territoire qui les soutient et qui peuvent sans aucun problème, pour certaines d'entre elles, se lancer dans une compétition internationale. Saint-Etienne a ainsi la capacité de développer son excellence dans le domaine des coopérations autour de son tissu industriel, Clermont-Ferrand autour de la technologie des volcans, La Rochelle autour de la mer. Ce ne sont peut-être pas les plus grandes mais elles ont une vraie capacité à imposer un niveau d'excellence !

En second lieu, deux plans budgétaires importants ont donné lieu à discussion entre nous, le premier pendant l'été et l'autre qui vient d'être annoncé. Le secteur de la recherche n'a été concerné par ceux-ci ni de près, ni de loin, pas plus que l'enseignement supérieur. Il n'y a pas de signe plus fort de la volonté du Gouvernement de maintenir son investissement dans ces domaines.

J'ai même pris en compte les demandes formulées par les présidents d'université concernant le GVT. Il faut toutefois y prendre garde car il s'agit d'un domaine qui abrite des réalités différentes. Il existe des universités qui ont un GVT positif, leurs dépenses augmentant naturellement ; d'autres ont un GVT négatif, leurs dépenses baissant naturellement, parfois même à l'intérieur de la même université. Je pense à des contraintes qui peuvent être assez fortes pour certains pôles territoriaux au sein de la même université, comme à La Réunion.

Les présidents d'université souhaitent-ils que l'on prenne en compte les plus et les moins ou estiment-ils difficile de placer une université en négatif ? Je peux le comprendre mais si on ne tient pas compte du négatif, il peut être difficile de tenir compte du positif... C'est la première question de bon sens qui est posée.

En second lieu, je suis évidemment prêt à financer les décisions relevant du niveau national mais je demande à toute la collectivité universitaire de se rendre compte qu'il n'existe pas d'autres domaines de l'État où l'on tient compte du GVT de cette manière. Il n'existe aucun autre compartiment du budget public où le GVT fait l'objet de discussions ou reçoit un surcroît de financement...

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