Le fait de ne pas se plaindre ne peut constituer une politique ! Nous sommes confrontés à un budget de stagnation, si l'on tient compte de l'évolution de l'inflation et des pensions que nous avons à payer.
Ma première question concerne l'évolution du crédit d'impôt recherche qui continue à monter en puissance, alors même que cette niche fiscale a un coût exorbitant de 5 milliards d'euros en poids global et qu'elle n'a pas fait preuve d'une grande efficacité.
En second lieu, j'ai les mêmes interrogations que Mme Dominique Gillot concernant le crédit de vie étudiante. Comment pensez-vous ventiler le dixième mois de bourse étudiante qui a été promis dans la mesure où le fonds d'aide d'urgence est en stagnation ?
Enfin, ma troisième question porte sur l'emploi contractuel, très fortement développé dans la recherche et l'enseignement supérieur. Un grand nombre de jeunes hommes et de jeunes femmes ne pourront bénéficier de titularisations, étant confrontés à des plans massifs de licenciement avant titularisation. C'est le cas du CEMAGREF (institut de recherche en sciences et technologie pour l'environnement) dans mon département. J'ai ici une étude que je tiens à votre disposition qui souligne l'explosion de l'appel à l'emploi précaire et au licenciement avant titularisation ! Je crois que vous avez d'ailleurs été informé de cette question par l'ensemble des organisations syndicales dès l'été.
Je m'interroge donc sur ces trois points eu égard aux ambitions que vous affichez...