De toutes les réformes conduites par le Gouvernement au cours des dernières années, celle de l'université -cela mérite d'être redit- est certainement l'une des plus emblématiques. On y a mis beaucoup d'énergie et beaucoup de moyens.
Cela étant, la dimension nationale que vous avez évoquée doit être complétée par une action internationale. Vous avez la coresponsabilité de l'établissement public Campus France, créé par la loi du 27 juillet 2010 et dont la constitution en établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC) évolue en dents de scie -c'est le moins que l'on puisse dire.
C'est probablement un problème de nature administrative mais aussi et avant tout un problème politique désormais : que veulent faire les ministères de l'enseignement supérieur et des affaires étrangères dans la cotutelle de cet établissement public ? Que veut faire le ministère de l'enseignement supérieur en termes d'investissements, de détachement de personnel et de salaires correspondants dans le nouveau Campus France qui doit intégrer le CNOUS, ce qui ne se passe pas sans difficultés, vous le savez ?
J'aimerais d'autre part que vous nous dressiez un état exact de la situation et que vous nous précisiez les investissements auxquels vous êtes prêts pour que la politique d'attractivité de la France en matière d'accueil des étudiants étrangers soit non seulement maintenue mais développée.
Enfin, nous avons perdu notre troisième place mondiale et sommes devancés désormais par les Australiens. Les raisons sont suffisantes pour que nous nous préoccupions de la mise en route de cet établissement public, Campus France, aux côtés de l'Institut français et de France Expertise internationale, les trois EPIC créés par la loi sur l'action extérieure de l'État en juillet 2010 !