Intervention de Laurent Wauquiez

Commission de la culture, de l'éducation et de la communication — Réunion du 8 novembre 2011 : 1ère réunion
Loi de finances pour 2012 — Audition de M. Laurent Wauquiez ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche

Laurent Wauquiez, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche :

Je vous remercie d'enrichir ma réflexion. Toutefois, en matière d'emploi, on ne fait pas boire un âne qui n'a pas soif ! Il faut que les entreprises intègrent elles-mêmes le fait que c'est dans leur intérêt.

Pour ce qui est du classement de Shanghai, il faut faire bouger celui-ci : trop restreint, il ne prend en compte qu'une partie du spectre. Je trouve gênant que le classement des universités mondiales dépende uniquement d'un classement fait à Shanghai par les Chinois ! Ce n'est pas une mauvaise idée que l'Europe se réveille et établisse son propre classement européen !

Madame Blondin, les instituts universitaires de technologie (IUT) constituent un univers que je connais bien. J'y suis très attaché. Ils ne sont peut-être pas totalement conformes à l'esprit initial dans lequel ils avaient été créés mais ils fonctionnent. Nous n'allons pas casser ce qui fonctionne ! Ils permettent d'actionner l'ascenseur social mieux que d'autres niveaux, aboutissent à une intégration professionnelle très bonne, les partenariats avec les entreprises sont très forts.

Je suis convaincu que les IUT ont à gagner de leur intégration dans les universités mais que les universités ont également intérêt à respecter l'identité propre de nos IUT. Des règles ont été fixées ; elles sont destinées à s'assurer que les budgets propres sont respectés et à avoir une maîtrise de certains aspects de la politique de ressources humaines. Tout cela est très important ; nous n'y sommes pas encore. J'ai rencontré récemment l'Association des directeurs d'IUT. Nous travaillons avec eux pour corriger un certain nombre de dérives et s'assurer de l'existence d'un contrat pluriannuel. Cela fait partie de ces discussions fortes comme celles que l'on peut avoir dans l'enseignement supérieur.

Je reste toutefois confiant : l'université d'Auvergne a mis en place des partenariats de recherche à un très haut niveau d'excellence sur l'imagerie médicale entre un laboratoire de recherche universitaire et un IUT. Cela ne serait jamais arrivé il y a sept ans -et c'est positif ! C'est là ce que je souhaite et non que l'on règle ses comptes.

Enfin, je précise que le fonds d'urgence figure bien dans les crédits des CROUS.

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