J'ai été très sensible, Monsieur le Ministre, à ce que vous avez dit à propos de la culture scientifique. Cela rejoint des problèmes que l'on a abordés et qui peuvent se regrouper. Nous avons évoqué les étudiants qui sont obligés de travailler. Quelques-uns d'entre nous, ici, l'ont fait pour payer leurs études.
Certains travaux qui sont confiés à des étudiants en lien avec des collectivités territoriales, peuvent les aider. Il faut qu'il y ait davantage de liens entre les universités et les musées scientifiques qui existent en France ou qui se créent. J'en sais quelque chose puisque j'ai en charge le Grand Musée des confluences à Lyon qui doit ouvrir ses portes dans dix-huit mois. On a besoin de 60 médiateurs ; un gardien de musée, aujourd'hui, n'est plus quelqu'un qui reste assis sur sa chaise. Il s'agit de quelqu'un qui explique une exposition. Nous sommes en train de travailler avec l'université, comme on a commencé à le faire également dans un autre domaine muséographique, celui de la culture gallo-romaine.
Il faut qu'il y ait un partenariat avec les collectivités territoriales qui gèrent ces établissements muséographiques. Cela ne résoudra pas le problème du travail des étudiants, je vous l'accorde -mais cela peut les aider.
Une des plus grandes écoles de la scène en France, celle de la rue Blanche, l'école nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (ENSATT), est désormais à Lyon. Elle est restée dans votre giron et non dans celui de la culture. Je sais que vous y tenez. Les étudiants qui étaient autrefois à Paris réalisaient des clips télévisés le soir pour gagner un peu d'argent. A Lyon, c'est plus difficile. On a donc essayé de mettre en place des initiations théâtrales avec des collèges dans le cadre du département. Il existe des initiatives pour mettre en lien les collectivités territoriales, les universités et les étudiants qui peuvent effectivement rencontrer des problèmes financiers.