Après avoir présenté les membres de son équipe de direction qui l'accompagnaient, M. Patrick de Carolis, président-directeur général de France Télévisions, a marqué son attachement à satisfaire les Français en tant que téléspectateurs et contribuables, ce qui l'a conduit à engager France Télévisions sur la voie de la réforme, tant de sa ligne éditoriale que de ses structures.
C'est ainsi que les antennes du service public cultivent leurs différences, tant par une offre culturelle forte, que par une contribution permanente au débat public, bien au-delà des obligations réglementaires (493 heures de programme pour les campagnes électorales).
Puis il a cité plusieurs exemples de la politique engagée pour moderniser l'organisation de l'entreprise : la signature d'un accord avec les partenaires sociaux sur la filière production ; les négociations conclues au niveau du groupe, et non plus de chacune des chaînes, dans les domaines de la formation, de l'égalité entre les hommes et les femmes et du handicap ; enfin, la mise en place de la charte d'organisation afin d'améliorer les circuits de décision interne.
Après s'être félicité de ce que le nouveau gouvernement ait respecté les discussions conduites antérieurement sur le nouveau COM, il a observé que la ressource publique issue de la redevance audiovisuelle augmenterait selon une moyenne annuelle de 3 % au cours de la période 2008-2010, la hausse s'élevant à 3,5 % dans le projet de loi de finances pour 2008.
Puis il a détaillé les objectifs poursuivis par le groupe France Télévisions :
- la poursuite du « virage éditorial » dans le respect de l'identité de chacune des chaînes constitutives du groupe, afin que celui-ci s'affirme comme le premier bouquet de chaînes gratuites numériques ;
- le déploiement des programmes en haute définition sur la télévision numérique terrestre (TNT) et le développement de l'offre en vidéo à la demande (VOD), tout en confortant la spécificité des contenus par rapport à l'offre télévisuelle privée ;
- l'approfondissement de la modernisation de la gestion du groupe, dans la limite des moyens alloués par l'Etat actionnaire.
a souhaité démentir certaines rumeurs sur des projets de fusion entre France 2 et France 3 ou la création d'une « BBC à la française », en observant que l'objectif était, au contraire, de développer la complémentarité entre les chaînes du groupe, tout en créant de nouvelles synergies fondées sur une mutualisation des moyens de production. A cet égard, il a annoncé que des débats seraient conduits avec la tutelle pour faire évoluer les statuts du groupe France Télévisions, d'une part, et réexaminer les relations entre producteurs et diffuseurs, d'autre part.