a tout d'abord rappelé les termes et le calendrier de la mission qui lui avait été confiée, ainsi qu'à M. Louis Schweitzer, par le ministre des affaires étrangères et européennes, M. Bernard Kouchner, sur la base d'une lettre du Président de la République du 25 août 2007 sur les missions prioritaires de l'action extérieure de la France et les conséquences à en tirer du point de vue de l'organisation. Il a également rappelé que la Commission était composée de quarante membres venant d'horizons très divers de la société française. Il a insisté sur le fait que les membres de la commission s'étaient efforcés de travailler de façon la plus concertée possible avec la Commission du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, mais aussi avec la révision générale des politiques publiques (RGPP), ce qui avait permis non seulement d'éviter les contradictions mais de s'assurer de la complémentarité de ces différents travaux. Il a également souligné le caractère novateur du Livre blanc sur la politique extérieure. Il a souligné que l'exercice ne consistait pas à redéfinir la politique étrangère de la France, ce qui relève du Président de la République, mais, à la lumière des évolutions prévisibles de l'environnement international de la France à un horizon de dix à quinze ans, d'envisager les adaptations possibles et souhaitables de notre outil diplomatique. M. Alain Juppé a encore indiqué que le rapport ferait l'objet d'une dernière révision en séance plénière le 25 juin et serait remis officiellement au Président de la République et au ministre des affaires étrangères et européennes mi-juillet.
a ensuite décrit les différents thèmes abordés par ce rapport. Dans une première partie, le rapport traite la question des nouveaux défis que doit relever notre action extérieure face à la mondialisation. Il a présenté la mondialisation comme un phénomène ambivalent qui présente de nombreuses opportunités, mais aussi des risques et n'exclut pas la persistance des rapports de puissance entre Etats, dans un monde multipolaire.
Dans une deuxième partie, le rapport décrit les cinq grandes priorités à assigner à notre politique étrangère et européenne et les plans d'actions associés. La première de ces priorités doit être d'assurer la sécurité de la France et des Français, défendre et promouvoir leurs intérêts. Il s'agit ensuite de construire avec nos partenaires une Europe forte, démocratique et efficace et de faire un acte de conviction et de confiance dans la construction européenne qui est un des moyens pour la France d'affirmer son influence dans le monde et de tirer le meilleur parti de la mondialisation. La troisième priorité est de contribuer à organiser la mondialisation de façon à ce qu'elle soit régulée et profitable à l'ensemble de la planète. La quatrième priorité doit être d'agir dans le monde pour la paix, les droits de l'Homme et le développement durable. Il s'agit d'un sujet difficile sur l'universalisme des droits de l'Homme. Enfin, la dernière priorité est d'assurer la présence des idées, de la langue et de la culture françaises partout dans le monde.