Évitons les anachronismes. Projeter la situation actuelle sur 1830 serait une erreur : la Belgique de l'époque était francophone, le français était la langue officielle que parlaient ses élites politiques, sociales, économiques. Au cours du XIXe siècle, comme pour le breton ou le provençal, pour les langues minoritaires et populaires, des intellectuels et des artistes ont établi des grammaires et codifié une orthographe. Aurait-on pu faire mieux ? Le Grand Duché de Luxembourg l'a fait : le journal Luxemburger Wort mêle le français, l'allemand, le luxembourgeois. C'est un grand mélange...