En réponse, l'amiral Forissier a reconnu que le risque zéro n'existait pas. Néanmoins, le site de l'Ile Longue est particulièrement bien protégé et la probabilité de pouvoir arriver au-dessus de l'Ile Longue par voie aérienne sans se faire intercepter est faible. Concernant l'Arctic sea, il a déclaré que le trafic proliférant n'était qu'un trafic parmi d'autres. Toutes les autorités marines redoutent la menace d'un « 11 septembre maritime ». Des initiatives ont été prises depuis plusieurs années pour conjurer cette menace, telles que la mise en place du code ISPS (International Ship and Port Security) destiné à permettre la traçabilité des conteneurs ou la CSI (Container Security Initiative). En France, il existe désormais une scannérisation presque systématique de tous les conteneurs entrant par le port du Havre. Pour les Jeux Olympiques de 2012 il faudra sécuriser le trafic trans-Manche. L'idéal serait d'arriver à assurer une surveillance mondiale du trafic maritime permettant de suivre une cargaison depuis son point de départ jusqu'à son point d'arrivée, à l'instar de ce qui existe en matière aérienne. L'objectif est ambitieux et nécessite un travail technique et juridique intense. Mais cet objectif est réaffirmé dans toutes les réunions internationales. L'utilisation des transpondeurs est beaucoup plus compliquée que dans le cadre aérien puisqu'elle suppose la coopération de tous les navires, ce qui n'est pas le cas actuellement. Il faudrait également un système satellitaire capable de suivre tout le monde, ce qui n'est pas encore non plus le cas.