Intervention de Pierrette Catel

Mission commune d'information sur les politiques de lutte contre la pauvreté et l'exclusion — Réunion du 19 février 2008 : 1ère réunion
Audition de Mme Pierrette Catel chargée de mission au conseil national des missions locales

Pierrette Catel, chargée de mission au Conseil national des missions locales :

a d'abord souligné les effets néfastes du phénomène de « stop-and-go » dans le domaine des politiques d'insertion. Au cours des dernières années, de nombreux dispositifs ont été abandonnés, puis repris sous d'autres formes : le dispositif « trajet d'accès à l'emploi » (TRACE), qui commençait à porter ses fruits, a ainsi été remplacé par le volet accompagnement vers l'emploi du contrat d'insertion dans la vie sociale (CIVIS). Il convient ainsi d'éviter toute nouvelle rupture dans le dispositif d'insertion, car la mobilisation des acteurs sur un territoire autour d'une nouvelle politique demande du temps.

Elle a ensuite rappelé que le réseau des missions locales et permanences d'accueil, d'information et d'orientation (PAIO) comprenait 488 structures propres, mais proposait aussi ses services dans 4 000 permanences, par exemple dans des mairies. En 2006, 1,2 million de jeunes ont été reçus par les missions locales, soit ponctuellement à la recherche d'informations leur permettant de débuter une formation en alternance ou d'obtenir un emploi, soit pour entrer durablement dans le dispositif du CIVIS. Celui-ci permet aux jeunes de bénéficier d'un droit global à l'accompagnement prenant en compte tous les types de difficultés qu'ils peuvent rencontrer dans leur trajet vers l'emploi. Cette combinaison d'un volet social et d'un volet d'insertion professionnelle constitue la spécificité des missions locales.

Environ 500 000 jeunes sont entrés dans le CIVIS depuis le début du dispositif en avril 2005 et 100 000 d'entre eux ont obtenu un emploi durable. Environ 266 000 jeunes étaient toujours suivis en janvier 2008, dont 64 000 ont travaillé au cours du mois et 40 000 ont eu accès à une formation. Ces résultats doivent être appréciés en fonction de la situation des jeunes pris en charge par les missions locales : qualification inférieure au niveau V dans la majorité des cas, peu de connaissance du monde de l'entreprise, parents connaissant souvent la pauvreté et le chômage.

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