a considéré que la mission devait s'efforcer de comprendre quelles défaillances dans les processus de décision avaient rendu possible le drame de la contamination par l'amiante, ce qui ne signifie naturellement pas qu'il lui revienne de désigner nommément des coupables. Elle a regretté que les médecins ayant alerté sur les dangers de l'amiante n'aient pas été davantage écoutés par les responsables politiques. Puis elle a invité la mission à s'intéresser aux débats en cours au Canada, pays qui continue d'exploiter l'amiante, et dans lequel les avertissements des journalistes et des scientifiques sur la dangerosité du produit suscitent des réactions violentes, tant de la part des industriels que des élus ou des syndicalistes. Elle a estimé que ces débats pouvaient donner une idée de l'état d'esprit qui prévalait en France à l'époque où l'amiante était un matériau largement employé.