a déploré que les engagements pris en matière de réduction des gaz à effet de serre par les G 8 successifs ne soient suivis d'aucun résultat concret. Elle a espéré que la présidence française élabore d'autres outils au service de cette lutte que les seuls échanges de certificats d'émission de carbone ; elle a jugé indispensable la mise au point d'une stratégie communautaire pour des transports de personnes et de marchandises plus économes en énergie. Elle a souligné qu'un récent rapport rédigé par la Banque mondiale évoquait la responsabilité des agro-carburants dans la brutale augmentation des prix agricoles, et s'est enquise des solutions à apporter à ce problème.
Elle a évoqué, par ailleurs, la procédure d'extradition vers l'Italie visant Mme Marina Petrella et a souhaité recueillir le sentiment du ministre sur ce point.
En réponse, le ministre a apporté les précisions suivantes :
- certaines des décisions prises par le G 8 ont eu des conséquences concrètes : ainsi le Royaume-Uni a réuni des financements considérables pour la réalisation des « objectifs du Millénaire », ce qui est moins le cas de la France ;
- la présidence française fera avancer des projets concrets en matière de réduction d'émission de carbone ;
- la raréfaction des énergies fossiles nous contraint tous à changer de comportement, mais il faut souligner que l'Europe est en forte avance dans ce domaine sur les autres continents ;
- l'OMC a récemment souligné que le cumul des subventions versées aux agriculteurs des pays développés représentait un montant financier équivalent à 9 fois l'aide publique au développement ;
- la procédure concernant Mme Marina Petrella faisait l'objet de concertation entre dirigeants français et italiens en marge du sommet du G8.