Interrogé par M. Paul Girod, rapporteur spécial de la mission « Engagements financiers de l'Etat », sur les raisons qui avaient conduit l'Agence France-Trésor à ne pas émettre de titres en devises alors que la caisse d'amortissement de la dette sociale (CADES) avait saisi cette opportunité, et sur la différence de stratégie d'émission de ces deux emprunteurs d'Etat, M. Bertrand de Mazières a indiqué que des émissions en dollars constitueraient, pour l'Etat, une opération qui ne serait pas marginalement gagnante, contrairement au moment où une telle possibilité avait été évoquée, en 2003, où un écart de taux favorable de l'ordre de 10 points de base pouvait être attendu. Il a fait valoir que, pour un gros émetteur, une émission en devises devait présenter les conditions de liquidité suffisantes, sur la durée, pour attirer les investisseurs, alors qu'un émetteur moins important, comme la CADES, pouvait répondre à des besoins ponctuels d'investisseurs, par le biais de placements privés. Il a souligné que la stratégie de l'Agence France-Trésor, payante sur le long terme, était de mener une politique d'émission transparente, stable, offrant des garanties de liquidité aux investisseurs.