Confirmant que plus de la moitié des personnels soignants envisageaient de refuser la vaccination, M. Claude Jeannerot s'est interrogé sur l'inocuité du vaccin et sur le risque que la réticence des praticiens puisse susciter la méfiance de la population vis-à-vis de ce produit.
En réponse à la présidente Muguette Dini, Mme Roselyne Bachelot-Narquin a indiqué qu'un avis a été rendu, le 7 septembre 2009 par le HCSP, pour définir l'ordre de vaccination des populations prioritaires. Cet avis, validé après arbitrage du Premier ministre le 24 septembre, s'appuie sur des considérations exclusivement sanitaires. Il prévoit la vaccination, en premier lieu, des professionnels de santé exposés, des femmes enceintes, de l'entourage des nourrissons de moins de six mois, des personnels chargés des services d'accueil de la petite enfance, des nourrissons de six à vingt-trois mois avec des facteurs de risque, des personnes de deux à soixante-quatre ans avec des facteurs de risque, des autres professionnels de santé, des nourrissons de six à vingt-trois mois sans facteur de risque, des personnels d'accueil des pharmacies, des autres personnels des établissements sociaux et médico-sociaux, des personnes de plus de soixante-cinq ans avec facteur de risque, des personnes de deux à dix-huit ans sans facteur de risque et des personnes âgées de plus dix-huit ans sans facteur de risque. Les vaccins ne seront délivrés qu'après l'obtention de l'AMM et l'analyse du rapport « bénéfice-risque ». L'ordre de priorité a été défini en fonction du calendrier de livraison des vaccins : 5,1 millions de doses devraient être livrées au mois d'octobre (2,9 millions par le laboratoire Glaxo-SmithKline et 2,2 millions par le laboratoire Novartis), 5,4 millions au mois de novembre (3,9 millions par GSK et 1,5 million par Novartis), 45,5 millions au mois de décembre (14,7 millions par GSK, 2,8 millions par Novartis et, vraisemblablement, 28 millions par Sanofi-Pasteur), soit 56 millions de doses au total d'ici à la fin de l'année. Par ailleurs, 12 000 doses ont été livrées sur les 50 000 commandées au laboratoire Baxter, en attendant l'AMM.
En réponse à Catherine Procaccia, elle a expliqué que les personnes prioritaires recevront un bon de vaccination comportant deux parties, l'une permettant la délivrance du vaccin, l'autre le suivi après la vaccination. L'assuré n'aura donc rien à débourser, le tiers payant concernant l'intégralité du coût de la vaccination et étant organisé par le centre de vaccination. Elle a en outre indiqué que la situation actuelle ne justifie pas l'interdiction des rassemblements, quels qu'ils soient.