J'ignore si la crise viticole est aussi sévère dans toutes les régions, si nous avons des raisons d'espérer. Robert Navarro peut en témoigner, la région Languedoc-Roussillon, elle, est sinistrée : les viticulteurs perdent de l'argent en travaillant ; les 35 000 hectares arrachés s'ajoutent aux 150 000 qui l'avaient été durant les deux dernières décennies ; 75 % des 1 360 communes littorales ont été sévèrement touchées par les arrachages. Les propositions que nous avions faites en 2002 à l'occasion du rapport que vous aviez présenté, monsieur le Rapporteur, restent toujours d'actualité ; il suffirait de les reprendre pour sortir de la crise. Il faudrait aussi mettre le paquet à l'exportation au lieu de diminuer les crédits.
Je partage votre point de vue sur les droits de plantation. Dacian Ciolos, le commissaire à l'agriculture, est intransigeant, et la Commission européenne est arcboutée sur leur suppression au 1er janvier 2016, qui aurait des conséquences très graves, la dérégulation provoquant de nouveaux arrachages. Ce serait un scénario catastrophe pour ceux qui avaient mis en oeuvre des efforts qualitatifs. Nous y avons sensibilisé le ministre ; Mme Merkel a pris position pour le maintien des droits de plantation ; nous espérons que le Président de la République saura jouer un rôle moteur.