Intervention de Daniel Dubois

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 1er décembre 2010 : 1ère réunion
Audition de Mm. Gérard Hamel président du conseil d'administration et pierre sallenave directeur général de l'agence nationale pour la rénovation urbaine anru

Photo de Daniel DuboisDaniel Dubois :

L'action dans la durée est un facteur essentiel pour régler les problèmes de ces quartiers « enkystés », de ces cités « ghettos ». Au-delà de la réhabilitation et de la rénovation urbaine, les moyens nécessaires à l'accompagnement social ont peut-être été sous-estimés, de même que la nécessité de reloger rapidement les habitants qu'on a fait sortir des quartiers le temps de la rénovation. En ce sens, des engagements n'ont pas été tenus. Des milliards d'euros sont dépensés et ce serait catastrophique qu'au bout du compte, la situation sociale soit aussi difficile qu'avant. Pourquoi en sommes-nous arrivés à la constitution de « ghettos » ? Parce que des réhabilitations ayant fait augmenter les loyers, les organismes HLM ont concentré les familles nombreuses dans certaines cités, comptant sur les allocations pour solvabiliser les familles.

Monsieur le président, quelles conditions posez-vous aux communes dans les conventions, pour l'accompagnement social ? Dans certains quartiers, les habitants se sentent plus liés à l'organisme HLM qu'à la commune. Les municipalités n'y assurent pas le même service que dans le reste de la ville : la tonte du gazon, par exemple, et jusqu'au ramassage des poubelles sont assurés par l'organisme, alors que c'est la commune ou l'agglomération qui s'en charge pour le reste de la ville. Comment vous assurer, par convention, que les habitants des quartiers reçoivent le même service que ceux du reste de la ville ?

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