Tout en soulignant qu'il serait personnellement favorable à la réduction des prélèvements obligatoires et à la totale liberté des acteurs économiques si ces mesures étaient suivies d'effets positifs, M. Jean-Marc Pastor a fait état de deux situations lui semblant démontrer qu'un système libéral ne pouvait pas se passer, dans certaines circonstances, d'une régulation publique : le secteur de la téléphonie mobile, dont les trois plus grands opérateurs privés sont parfois en concurrence féroce tandis qu'en d'autres endroits du territoire, ils sont tous absents, au détriment des citoyens ; le secteur de la médecine ambulatoire, qui connaît le même phénomène, des médecins généralistes gagnant à peine le SMIC dans certaines zones urbaines alors qu'il ne s'en installe plus dans diverses zones rurales. Exprimant ses doutes quant à l'existence d'un modèle économique parfait et récusant le passage d'un modèle théorique à l'autre, il a souligné la nécessité de l'intervention de l'Etat dans certaines circonstances et estimé qu'il convenait de trouver, pour parvenir à satisfaire les citoyens, dans un cadre de développement économique libéral, le bon niveau de régulation publique.