Répondant à ces interrogations, M. Dominique Braye, rapporteur pour avis, a notamment apporté les indications suivantes :
- il sera plus facile de prescrire une formation si elle s'appuie sur les conclusions d'une évaluation comportementale qui pourra être faite dans le cadre des visites normales aux vétérinaires et qui, dans la très grande majorité des cas, ne devrait pas révéler de problèmes, si le chien est stable et si son maître a suffisamment d'autorité sur lui ;
- il sera indispensable que la formation comporte une initiation au comportement canin : 80 % des accidents pourraient sans doute être évités si les victimes et les propriétaires des chiens étaient en mesure de déceler les signes précurseurs d'une agression ;
- il est assez rare que les SDF aient des chiens agressifs car ces chiens, s'ils peuvent poser un problème d'ordre public et susciter un sentiment d'insécurité chez les passants, sont généralement très bien socialisés ;
- le terme de « paradoxe » utilisé par M. Jean Boyer est très juste : les chiens apportent énormément aux humains, ils peuvent faire faire des progrès remarquables à des enfants handicapés ou autistes, mais il faut aussi connaître et respecter leur nature et savoir les éduquer, prendre en compte ce qui fait leur richesse et leur fragilité ;
- il n'y a aucune raison pour que le financement de la formation des personnels de sécurité utilisant des chiens ne puisse pas être pris en compte au titre de la formation professionnelle ;
- il serait plus raisonnable de ne pas importer de prédateurs pour ensuite obliger les bergers à acquérir des patous.