Intervention de François Baroin

Commission des finances, du contrôle budgétaire et des comptes économiques de la nation — Réunion du 26 janvier 2011 : 2ème réunion
Exécution du budget de 2010 et immobilier de l'etat — Audition de M. François Baroin ministre du budget des comptes publics de la fonction publique et de la réforme de l'etat

François Baroin, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'Etat :

Face à la crise, nous aurions pu faire d'autres choix, notamment celui de demander un effort collectif aux Français. L'État prend sa part ; la sécurité sociale et les collectivités territoriales doivent la prendre également. Nous avons été à l'écoute des collectivités territoriales : nous avons gelé en valeur les dotations mais sans y inclure le FCTVA. Autrement dit, si l'investissement ralentit, ce n'est pas le fait de l'État. Les collectivités territoriales peuvent faire des économies, notamment de personnel, pour alimenter l'autofinancement et réduire le recours à l'emprunt. Bref, avec ce verrou de sécurité du FCTVA, vous avez toute latitude pour continuer d'investir. Le niveau de péréquation, défini au sein du Comité des finances locales, devrait être satisfaisant et juste.

J'en viens à notre modèle de redistribution. Le patrimoine des Français s'élève à 10 000 milliards d'euros, dont plus de 60 % est concentré dans l'immobilier. Une grande partie des actifs est concentrée dans peu de mains. Est-ce spécifique à la France ? Non, notre niveau de concentration du patrimoine est comparable à celui des États-Unis ou de l'Allemagne. Autrement dit, il constitue un fait général de sociétés modernes et très avancées : l'argent appelle l'argent. En revanche, notre modèle de redistribution est le plus développé. Grâce à lui, nos concitoyens qui ont 3 000 euros en moyenne ont 7 000 euros en réalité ; et, à l'inverse, ceux qui ont 52 000 euros en moyenne disposent, en fait, de 46 000 euros. C'est la conclusion objective que l'on peut tirer des dernières statistiques de l'INSEE, non celle du ministre du budget ! Soit, il est toujours possible d'apporter des corrections à la marge. Mais le modèle est bon, gardons cette idée en tête.

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