Nous ne sommes pas chargés d'une mission spécifique sur les produits de consommation courante mais, dès lors qu'ils entrent dans le cadre de l'exposition au risque, nous couvrons de facto le sujet. C'est ainsi que nous avons fourni des éléments d'information sur l'exposition aux substances reprotoxiques de catégorie 2. Le ministre nous a demandé d'évaluer quelle était l'exposition au risque réelle pour les enfants. Car il convient de ne pas confondre l'usage d'un produit dans le processus de fabrication et le risque d'exposition. Qu'un solvant soit utilisé dans le processus de transformation du plastique ne signifie pas automatiquement que cela donne lieu à exposition des enfants au produit ; sauf cas, qu'il convient évidemment de prendre en compte, où l'enfant mâcherait le plastique. Le même raisonnement vaut pour ce qui concerne la polémique soulevée il y a dix jours sur les résidus de pesticides dans les aliments. On a trop souvent tendance à conclure de l'existence d'un danger potentiel à la réalité du risque. Or, ce n'est qu'en comparant les seuils d'exposition aux données toxicologiques que l'on peut trancher. C'est à quoi nous procédons pour les tapis-puzzles. Nous travaillons dans le cadre d'un observatoire des substances qui vise à collecter les informations - il importe de savoir où les substances incriminées se retrouvent-, à mesurer la réalité de l'exposition, à la comparer aux seuils toxicologiques. Au terme de ce processus, nous adressons des propositions aux pouvoirs publics.