La vérité est que la réglementation ne cesse de se durcir. Voyez les résidus de pesticides : 75 % des produits autorisés il y a vingt ans sont aujourd'hui interdits ; même chose pour les substances cancérigènes, beaucoup mieux repérées de nos jours. Plus on avance, plus l'analyse devient performante. On en arrive à retrouver des traces au picogramme près. Reste que ces traces doivent être comparées au risque.
Face à l'offre alimentaire, de plus en plus internationale en effet, nous avons mis en place un dispositif de « nutrivigilance » afin de faire remonter l'information aux professionnels, en particulier les médecins. On a beaucoup parlé des pignons de pins chinois, mais se pose aussi le problème de la traçabilité des extraits de plantes : nombreuses sont celles, comme l'igname, qui présentent de nombreuses sous-espèces, dont certaines sont toxiques.
Pour le contrôle des produits importés, l'agence plaide depuis plusieurs années pour un meilleur ciblage : le contrôle sera d'autant plus efficace qu'il se concentrera sur les problèmes signalés.