Intervention de Guillaume Pepy

Commission des affaires économiques — Réunion du 6 mai 2008 : 1ère réunion
Transports ferroviaires — Audition de M. Guillaume Pépy président de la société nationale des chemins de fer français sncf

Guillaume Pepy, président de la SNCF :

a réaffirmé sa volonté de répondre aux attentes très fortes des Français envers la SNCF et de contribuer à faire de la France le leader mondial du chemin de fer, puisque le pays disposait du constructeur Alstom, de l'exploitant SNCF et du gestionnaire de réseau RFF. Ce savoir-faire français est particulièrement important à l'heure où le chemin de fer reprend de l'importance dans le monde entier. Concernant les relations de la SNCF avec RFF, il a reconnu que la France avait eu une vision trop juridique du système ferroviaire qui induit aujourd'hui une répartition extrêmement complexe du patrimoine immobilier, en particulier dans les gares. Les inconvénients de cette situation sont particulièrement évidents pour les élus locaux et la mission confiée au sénateur Hubert Haenel devrait permettre de simplifier le système. Même si les défauts du dispositif retenu en 1997 apparaissent clairement aujourd'hui, il est néanmoins difficile de faire table rase du cadre existant. Il faut s'inspirer du système qui existe en matière d'énergie et d'électricité avec le partage des tâches entre EDF et le Réseau de transport d'électricité (RTE), qui sont regroupés dans un même ensemble, ce système pragmatique semblant avoir fait ses preuves. Les gares étant indissociables des trains, M. Guillaume Pépy s'est déclaré, pour sa part, totalement opposé à l'idée de leur transfert à RFF. Cette solution aurait notamment comme inconvénient d'inscrire les gares dans un environnement non commercial, ce qui serait catastrophique.

Revenant sur son analyse relative au caractère stimulant de la concurrence, il a cité l'exemple de la chaîne logistique d'approvisionnement des magasins Monoprix à Paris, qui constituait une réponse moderne à la demande logistique et qui pourrait sans doute être reproduite dans d'autres villes. Il a enfin abordé la question des tarifs sociaux, estimant que les solutions trouvées in fine étaient bénéfiques tant pour les voyageurs, puisque ces tarifs étaient confirmés et que la SNCF envisageait même de les étendre, que pour l'entreprise, puisque l'Etat continuerait à lui compenser cette charge.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion