a alors apporté les éléments de réponse suivants :
- le trafic de fret ferroviaire, devenu un enjeu politique majeur depuis quelques mois et une volonté politique forte, est en effet indispensable pour atténuer les évolutions spontanées du marché. A titre d'exemple, les pouvoirs publics allemands ont imposé que tout aménagement et extension de capacités dans le port de Hambourg s'accompagne de la création des réseaux ferrés appropriés pour leur desserte ;
- les difficultés de fonctionnement du réseau ferroviaire en Ile-de-France constituent désormais un sujet national vu leur ampleur. Pour faire face à la saturation constatée dans de nombreuses régions ferroviaires, il convient de mettre en place une stratégie d'itinéraires alternatifs, à l'image de ce qu'ont décidé les autorités belges pour le trafic de fret au départ ou à destination du port d'Anvers. Ceci permettrait d'éviter un arrêt complet des trains en cas d'incident technique ;
- la priorité au meilleur usage du réseau existant est inscrite désormais dans le projet de loi du Grenelle de l'environnement ;
- certains assouplissements techniques et réglementaires seraient bienvenus afin de permettre l'exploitation de lignes de chemin de fer aujourd'hui inutilisées ou pratiquement abandonnées ;
- la Commission européenne est très favorable à la création prochaine de la CRAF. Si le réseau ferré français fait effectivement l'objet de plusieurs critiques, il convient toutefois de rappeler que tous les pays de l'Union européenne, à l'exception des Pays-Bas, ont reçu des observations de la part de la Commission.