Il ne faut pas oublier que les consommateurs, qui à juste titre veulent savoir ce qu'ils mangent, sont protégés par l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA). Quiconque a un jardin sait qu'il est dangereux d'utiliser les feuilles de son laurier d'ornement pour faire la cuisine, à laquelle il faut réserver le laurier-sauce. La logique est la même avec les OGM : en termes de sécurité alimentaire, qu'est-ce qu'un produit avec ou sans OGM ? Le HCB a rendu un avis sur la définition du « sans OGM » : sous 0,1 %, étiqueté sans OGM ; au-dessus de 0,9 %, étiqueté OGM. Entre le 0,1 % sans OGM, et le 0,9 %, nous sommes dans une zone grise : il faudra encore bien du temps avant que ne puisse sortir un décret réglementant l'étiquetage.
Je suis une scientifique : l'expérimentation est à mes yeux indispensable. Elle permet de savoir et quand on sait, on ne se trompe pas. Je me félicite donc de la reprise des essais en champ de la vigne résistante au court-noué.
Nous faisons partie de l'Europe qui laisse, en vertu du principe de subsidiarité, le choix à chaque pays : nous suivons donc à la fois la réglementation européenne et la loi française.