Intervention de Catherine Bréchignac

Commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire — Réunion du 8 juin 2010 : 1ère réunion
Audition de Mme Catherine Bréchignac présidente du haut conseil des biotechnologies

Catherine Bréchignac, présidente du Haut Conseil des Biotechnologies :

Nos relations avec l'Afssa se passent bien, nous avons d'ailleurs des membres de l'Afssa dans le Haut Conseil.

S'agissant de la réglementation européenne, la France a pris des positions fortes sur les PGM. On est obligé de suivre la réglementation européenne et d'avoir des règlementations nationales, même si c'est la quadrature du cercle.

La recherche est indispensable pour avancer. Nous avons une position forte pour les animaux et sur les micro-organismes ; en revanche, nous avons perdu beaucoup de savoir-faire sur les PGM. Il est vrai que quand la recherche est détruite, les chercheurs partent... On a conscience de l'intérêt scientifique ; cultiver, c'est autre chose.

La dissémination dépend énormément des plantes : la vigne ne se multiplie pas, mais pour le colza, c'est plus complexe car une graine de colza enterrée dans le sol peut germer dix ans plus tard. La rigueur impose donc des règlementations différenciées.

Vous avez bien fait de prendre l'exemple de la pomme de terre, parce qu'avec, on peut faire des frites (ce qui n'est pas le cas pour la pomme de terre Amflora), ainsi que du papier. On pourrait donc autoriser les PGM pour le papier, et les interdire pour l'alimentaire, si cela s'avère nécessaire. On ne mange pas les champignons vénéneux...

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