Intervention de Jean-Claude Carle

Mission commune d'information sur le fonctionnement des dispositifs de formation professionnelle — Réunion du 31 janvier 2007 : 1ère réunion
Audition de M. Michel Quéré directeur du centre d'études et de recherches sur les qualifications cereq accompagné de M. Michel Théry chef du département production et usage de la formation continue et de Mme Martine Möbus ingénieur d'études

Photo de Jean-Claude CarleJean-Claude Carle, président :

A l'invitation de M. Jean-Claude Carle, président, Mme Martine Möbus a alors présenté quelques observations sur la formation professionnelle continue dans une perspective comparative.

Elle a tout d'abord indiqué qu'en France 80 % des dépenses des entreprises étaient consacrés à la formation continue et 20 % à la formation initiale, alors que les entreprises allemandes consacrent 60 % de leurs dépenses à la formation initiale et 40 % à la formation continue.

Elle a également souligné, dans le système français, le flou sémantique de la notion de formation professionnelle, qui inclut non seulement des formations en alternance mais aussi l'apprentissage, qui relève de la formation initiale. Au total, 23 % des 24 milliards d'euros dépensés pour la formation continue sont consacrés aux jeunes. S'agissant de la formation continue des salariés stricto sensu, elle a estimé que le cadre juridique et financier en vigueur en France depuis vingt-cinq ans était beaucoup plus clair et lisible que dans les autres pays, notamment en Allemagne.

A l'aide d'une « matrice comparative », elle a caractérisé le système français par la spécificité de deux catégories d'objectifs, l'adaptation à l'emploi et la compétitivité des entreprises, en indiquant que les dispositifs en place dans les pays du Nord de l'Europe mélangeaient les objectifs de formation permanente, de promotion sociale et de formation professionnelle continue.

Elle a cependant souligné que le système français de formation continue accordait peu de place à l'initiative individuelle alors que la France se situe en bonne place du point de vue de la durée des stages, qui est de dix-sept heures en moyenne, contre douze dans l'ensemble de l'Europe.

a estimé nécessaire de s'interroger non seulement sur les « entrées » en formation continue, mais aussi sur les « sorties » prématurées.

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