Intervention de François Chérèque

Commission des affaires économiques — Réunion du 27 septembre 2006 : 1ère réunion
Énergie — Secteur de l'énergie - Audition de M. François Chérèque secrétaire général de la confédération française démocratique du travail cfdt et de M. Marcel Grignard secrétaire national

François Chérèque, secrétaire général de la CFDT :

a confirmé l'évident soutien de la CFDT aux énergies renouvelables, ce qui ne suffisait pas à justifier pour autant une fusion entre GDF et Suez. Il a même rappelé que la CFDT s'était prononcée pour le développement des énergies renouvelables de préférence au renouvellement de centrales nucléaires. Il a donc estimé que le souci de développer les énergies de substitution devait être aussi celui d'EDF.

Concernant la compatibilité entre la construction européenne et une fusion EDF/GDF, il a nié détenir une quelconque information qui ne serait pas connue des sénateurs. L'histoire montrait que de nombreux projets de fusion d'entreprises avaient été refusés par la Commission européenne, notamment le projet portugais dans le secteur énergétique, ou acceptés sous condition de cession d'une partie de l'activité. Il a d'ailleurs noté que de telles cessions étaient aujourd'hui envisagées dans la perspective du rapprochement entre GDF et Suez et qu'inévitablement, un rapprochement GDF/EDF obligerait à des cessions plus grandes encore en raison de la position quasi monopolistique des deux entreprises sur leur marché. Or la CFDT refuse tout démantèlement d'EDF.

S'agissant de la privatisation de GDF, M. François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a fait état des débats internes qui avaient eu lieu à la CFDT, notamment entre les représentants des salariés de Suez et ceux de GDF. C'est pourquoi la CFDT s'est prononcée en faveur d'un système de participations croisées au service d'un projet industriel, permettant à l'Etat de conserver une position majoritaire. M. François Chérèque a reconnu que la CFDT n'était pas maître de l'évolution du projet vers la fusion GDF/Suez. Il a enfin considéré qu'une participation de l'Etat au capital de GDF à hauteur de 34 % représentait une forme de minorité de blocage dans l'entreprise, laquelle, paradoxalement, aurait d'ailleurs une situation dominante en Belgique.

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