Soulignant que les questions évoquées par les parlementaires étaient identiques à celles que se posait son organisation syndicale, M. François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a tout d'abord regretté que le débat parlementaire intervienne si tardivement, et dans un contexte très contraint par la situation industrielle de GDF et de Suez, alors qu'il aurait dû se tenir il y a quelques années, lorsque les Etats membres de l'Union européenne, y compris naturellement la France, ont pris des décisions sur la stratégie énergétique communautaire. Puis, observant qu'une fusion entre EDF et GDF aurait elle-même rendu nécessaire un certain démantèlement des activités d'EDF, tout le débat portant sur la proportion de ces abandons d'actifs, il s'est étonné qu'aucune étude ni avis circonstancié n'aient été demandés aux instances communautaires sur ce projet alternatif à celui de la fusion GDF-Suez. S'agissant des risques d'une future OPA, tout en estimant que, malgré les effets de la fusion sur la taille du groupe, qui rendrait son absorption plus difficile, aucune option ne pouvait être définitivement écartée, M. François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a considéré que la minorité de blocage détenue par l'Etat constituait un atout indéniable. Enfin, s'agissant des statuts des personnels, il a relevé qu'il appartenait légitimement aux syndicats de se préoccuper de cette question, que le statut des salariés d'Electrabel avait été maintenu lors de la prise totale de contrôle par Suez en août 2005, et qu'en tout état de cause, le statut des salariés de Suez était lui-même très protecteur.