Intervention de Marcel Grignard

Commission des affaires économiques — Réunion du 27 septembre 2006 : 1ère réunion
Énergie — Secteur de l'énergie - Audition de M. François Chérèque secrétaire général de la confédération française démocratique du travail cfdt et de M. Marcel Grignard secrétaire national

Marcel Grignard, secrétaire national de la CFDT :

Approuvant cette observation, M. Marcel Grignard, secrétaire national de la CFDT, a souligné que l'implantation de multinationales européennes dans les pays en développement constituait le plus souvent un puissant facteur de progrès social au plan local, l'image « d'exploiteur » communément associée à ces entreprises étant très éloignée de la réalité et justifiée pour un faible nombre d'entre elles. En outre, il a relevé que l'extension à l'international renforçait fréquemment les capacités nationales des sociétés, comme le prouvait l'exemple de Renault en matière de recherche et développement. Il a aussi indiqué, pour appuyer son propos, que des études prouvaient que le solde des créations d'emplois entre la France et la Pologne depuis l'accession de cet Etat à l'Union était positif. Il a cependant observé que ces réalités macroéconomiques ne pouvaient être avancées comme réponse à la colère d'un salarié mis au chômage, que sa perte d'emploi soit du reste effectivement liée à une délocalisation ou, plus simplement et souvent, à des erreurs de gestion de l'entrepreneur ou à des difficultés conjoncturelles du secteur. Considérant qu'il ne saurait y avoir d'adhésion des citoyens à la résolution des difficultés collectives si aucune solution efficiente n'était donnée aux problèmes individuels des salariés, il a indiqué que la remise à plat du régime d'assurance chômage devait être entendue comme une réponse à la question des garanties nouvelles susceptibles d'être accordées pour que la perte d'emploi ne soit pas une catastrophe.

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