Je tiens tout d'abord à féliciter Paul Blanc pour la qualité de son rapport qui est la preuve, une nouvelle fois, de son engagement permanent en faveur des personnes handicapées.
J'insiste ensuite sur la nécessité de bien distinguer de quel public on parle : un enfant handicapé moteur n'a pas les mêmes besoins de prise en charge qu'un enfant présentant des difficultés d'apprentissage ou de concentration. Il est vrai que, pendant des années, un réseau de professionnels spécialisés intervenait auprès de ces élèves en difficulté pour les remettre sur les rails. Aujourd'hui, la situation est plus difficile comme j'ai pu l'observer dans certaines zones urbaines sensibles du Nord. La présence de ces personnels est pourtant indispensable...
L'accessibilité de l'école aux enfants handicapés est un chantier non moins important, qui nécessite une meilleure professionnalisation et la diffusion d'un socle de connaissances commun aux enseignants et aux AVS validé par la Haute Autorité de santé. C'est une problématique sur laquelle je suis très investie puisque Roselyne Bachelot-Narquin m'a chargée de l'évaluation du plan autisme 2008-2010.
Il ne faut pas oublier que le métier d'AVS prend des formes aussi diverses que le handicap lui-même. L'urgence est désormais de former des AVS qui puissent accompagner l'enfant tout au long de son parcours scolaire, donc d'assurer une continuité dans la prise en charge. On pourrait ainsi envisager la création de structures associatives cofinancées par l'Etat et les départements et recrutant des AVS dans la durée.