Je tiens à répondre aux remarques de forme qui ont été formulées par plusieurs d'entre vous. Un groupe de travail sur les AVS avait effectivement été constitué au sein de notre commission en février dernier et dont la présidence avait été confiée à Paul Blanc. Peu après, le Président de la République lui a confié la mission de réfléchir à des propositions pour améliorer le dispositif de prise en charge des enfants handicapés en milieu scolaire. Il nous a alors semblé peu cohérent que soient menées de front deux missions sur le même sujet, lesquelles auraient sans doute procédé aux mêmes auditions. Certes, le groupe de travail aurait pu continuer ses travaux sous la présidence d'un autre collègue, mais aucun n'a fait part de son souhait de remplacer Paul Blanc.
J'en viens aux questions de fond. Il me semble, à vous entendre, que le diagnostic est consensuel : le recours à des contrats précaires, quelle que soit la qualité des personnes recrutées, n'est pas une réponse satisfaisante à l'accompagnement dans la durée des enfants handicapés. Paul Blanc nous dit qu'un certain nombre de ses préconisations seront reprises par le ministre de l'éducation nationale. Pourquoi, dès lors, ne pas relancer notre groupe de travail à la rentrée pour dresser, dans quelques mois, un état des lieux de ce qui a été fait ou ce qui ne l'a pas été ? Nous pourrions alors davantage approfondir les questions de formation et de durée du contrat de travail des AVS.
De nos débats, je retiens surtout que le dispositif actuel est source d'angoisse aussi bien pour les parents et leurs enfants, que pour les enseignants et les AVS.