Monsieur le président, monsieur le garde des sceaux, mes chers collègues, nous examinons aujourd’hui une proposition de loi présentée par notre collègue Gilbert Barbier qui vise un objectif auquel nous souscrivons tous : lutter contre ces fléaux que constituent les drogues.
Ce texte procède d’un long travail de la mission d’information sur les toxicomanies, commune à l’Assemblée nationale et au Sénat, et à laquelle j’ai personnellement participé.
La toxicomanie constitue un problème de santé publique d’autant plus grave qu’il frappe nos jeunes et nos adolescents. On ne peut donc écarter aucune piste ni aucune réflexion en la matière sans avoir étudié en profondeur les propositions formulées en faveur de la jeunesse.
Les drogues représentent un réel danger, nous en sommes tous conscients. Toutefois, en la matière, quel discours tenons-nous aux jeunes, nous, en tant qu’adultes et, de surcroît, représentants des pouvoirs publics ?
À mes yeux, nous manquons cruellement de cohérence, ne serait-ce que dans la définition du terme de « drogue », qui, autrefois – je le rappelle –, désignait les médicaments.
À ce titre, je me permets d’ouvrir une parenthèse : avec mon collègue Gilbert Barbier, j’ai également pris part à la mission commune d’information « Mediator »