De même, j'espère que l'interdiction du simlockage, inefficace contre le vol, sera adoptée par notre assemblée.
L'État n'est pas en reste et doit créer un cadre pour protéger les plus faibles contre les risques que comportent certaines pratiques commerciales déviantes. À ce titre, la plupart des dispositions qui améliorent la transparence de l'information au consommateur sont, selon moi, nécessaires.
Bien entendu, il faut veiller à ne pas vouloir « tout border », au risque de déresponsabiliser les consommateurs ! En ce sens, le rôle de la loi est subtil, car il consiste à protéger les plus faibles sans assister tout le monde, ni, bien évidemment, museler les acteurs économiques. Un tel équilibre est difficile à trouver ! Toutefois, l'examen en commission a permis certaines avancées non négligeables pour y parvenir.
Ainsi, en matière de téléphonie mobile, plusieurs amendements vont dans ce sens. Je pense à l'obligation de transparence entre le coût du forfait et celui du terminal ou à la nécessaire transparence pour permettre de comparer les offres mobiles, demandée par notre collègue Jean-Jacques Lasserre.
Dans le secteur bancaire, les amendements de notre collègue Henri Tandonnet sur le détail entre capital et intérêts lors du solde d'une créance vont aussi dans le sens d'une meilleure transparence de l'information délivrée au consommateur. Du reste, il n'y a pas que les centristes qui ont œuvré à l'amélioration en commission du texte, loin de là ! Je tenais à le dire.
Je salue un certain nombre d'avancées proposées par notre rapporteur sur le thème de la transparence, notamment s'agissant des marges dans le secteur agroalimentaire. C'est une idée que nous avions énergiquement défendue l'année dernière, lors de l'examen de la loi de modernisation de l'agriculture et de la pêche.
Il en va de même pour la transparence en matière immobilière et la protection du locataire vis-à-vis de pratiques abusives qui ont proliféré grâce à un marché de l'immobilier très tendu.
D'autres avancées sur la protection des consommateurs peuvent, en outre, être mentionnées à ce stade de l'examen du projet de loi, notamment en direction des plus fragiles.
Les amendements de ma collègue Valérie Létard, par exemple, visent à prendre en compte les enfants majeurs dans les surcharges de loyers, pour adapter utilement notre législation à la réalité du chômage des jeunes et du logement cher.
En revanche, certaines propositions adoptées en commission me semblent inopportunes.
Pensant protéger le locataire par rapport au bailleur, plusieurs membres du groupe UCR estiment que les mesures d'encadrement des loyers, comme l'encadrement des frais d'agence immobilière, ne sont pas opportunes. Il en est de même pour l'article additionnel relatif à la progressivité des tarifs de l'électricité et du gaz. C'est une fausse bonne idée !