Intervention de Yannick Vaugrenard

Réunion du 20 décembre 2011 à 16h20
Droits protection et information des consommateurs — Article 2

Photo de Yannick VaugrenardYannick Vaugrenard :

Le renforcement des pénalités de retard en cas de non-restitution rapide de la caution est une bonne chose, mais il doit être mis en œuvre en tenant compte des difficultés croissantes qu'ont les locataires à obtenir un état des lieux lorsqu'ils emménagent.

En effet, trop de propriétaires « indélicats » ne font pas l'état des lieux d'entrée ou le font dans des termes très vagues de sorte qu'à la sortie ils n'ont aucun mal, en appliquant une grille d'état des lieux beaucoup plus détaillée qu'à l'entrée, à trouver des dommages dans le logement. En conséquence, les locataires sont privés de leur caution à la sortie alors que leur seul tort est d'avoir été laxistes à l'entrée ou, tout simplement, d'avoir cru dans la bonne foi du propriétaire.

Le caractère obligatoire de l'état des lieux ne semble pas dissuader certains bailleurs puisque, chaque année, ils sont plus nombreux à user de ce genre de subterfuge – étape qu'il passe sur la base de leur prétendue bonne foi – pour conserver le montant du dépôt de garantie à la sortie du locataire.

La normalisation des cadres de l'état des lieux est évidemment souhaitable, mais elle ne suffit pas. L'idéal serait d'imposer aux contractants de réaliser les états des lieux d'entrée et de sortie à l'aide du même type de grille. C'est d'ailleurs ce que font les agences et les propriétaires sérieux.

Dans une étude publiée la semaine dernière, l'ADIL 75 relève qu'il serait bon qu'un état des lieux standardisé soit mis en place pour éviter que ces pratiques ne se généralisent.

Plus logiquement, il suffirait d'établir dans la loi que la charge de la preuve revient au propriétaire en cas de litige.

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