J’en parle d’autant plus librement que je viens d’un département, la Meuse, qui a accepté – je le dis sous le contrôle du président de son conseil général, votre collègue M. Namy –d’accueillir la gestion souterraine des déchets nucléaires civils.
Le nucléaire n’est pas une activité marginale, oubliée. Elle n’est pas gérée de manière obscure et cachée, relevant d’un passé révolu. C’est une réalité française vivante.
L’intérêt que la communauté nationale porte au nucléaire à travers la question de la propriété des atolls de Moruroa et de Fangataufa démontre que vos préoccupations – elles sont totalement légitimes et je ne les conteste nullement, monsieur Tuheiava – sont portées par la collectivité tout entière et non, comme vous pourriez le craindre, par une minorité de spécialistes.
Un certain nombre d’essais nucléaires – cent quatre-vingt-treize, vous l’avez rappelé – ont été nécessaires à la construction de notre force de dissuasion. Je le répète, tous ces essais ont été assumés par des majorités politiques différentes, représentatives de la totalité des sensibilités politiques présentes dans cet hémicycle.