Ma question concerne les pannes permanentes de la voie auxiliaire sur l’échangeur A 4-A 86. Celles-ci ont chaque fois une origine différente, mais elles paralysent tout le temps la circulation de l’un des tronçons les plus empruntés d’Île-de-France, avec chaque jour 280 000 véhicules dont 25 000 poids lourds. Embouteillé au minimum six heures par jour, cet échangeur est l’un des bouchons les plus importants d’Europe.
La paralysie de l’A 4-A 86 cause des inconvénients majeurs, qui vous concernent directement : ce bouchon, qui entraîne un ralentissement de l’activité et du développement économiques du Val-de-Marne, et plus largement de l’est de la France, constitue aussi un handicap chronique pour les usagers, qu’ils soient salariés ou clients, et a des incidences mesurables sur la qualité de vie des riverains, à cause notamment du bruit et de la pollution engendrée par les gaz d’échappement.
En décembre 2009, deux accidents ont endommagé le dispositif. La voie a été inutilisable pendant six mois, car il a fallu attendre les résultats d’un appel d’offres pour disposer de pièces de rechange spécifiques, ce qui a engendré un long délai de réparation. La réouverture, intervenue en juin 2010, soit quelques jours après que j’eus posé une question orale sur le vol des câbles en cuivre sur l’A 4-A 86, ne fut que de très courte durée, puisqu’un vol de cuivre eut raison de la voie auxiliaire dès juillet 2010 ! Depuis lors, cette voie est hors service. Si je compte bien, cela fait donc un mois de réouverture et près de dix-huit mois de fermeture !
Face à l’inertie de la DIRIF, j’ai suggéré au préfet du Val-de-Marne d’étudier l’hypothèse de l’utilisation des panneaux de signalisation lumineux pour signaler l’ouverture et la fermeture de la voie auxiliaire. Jugeant ma proposition opportune, le préfet l’a transmise au début de l’année 2011 à la DIRIF.
Celle-ci ne m’a toujours pas répondu, mais elle communique régulièrement par l’intermédiaire du journal Le Parisien sur divers sujets. J’ai ainsi appris qu’une dérogation aurait été demandée à votre ministère pour rouvrir cette voie en dépit du dysfonctionnement des barrières, sans que ne soit cependant évoquée l’utilisation des panneaux lumineux pour réguler la circulation. Est-ce exact ? Pourquoi cette dérogation tarde-t-elle à être accordée ?
La presse fait aussi état d’un projet d’aménagement proposé par l’ACTEP, l’association des collectivités territoriales de l’Est parisien, projet qui vise à transformer l’A 4 en une « avenue métropolitaine ». Ce projet à long terme donne-t-il vraiment lieu à des débats et à des études ?
Dans l’attente du « bouclage » du Grand Paris et d’aménagements qui n’aboutiront pas avant plusieurs années, il est devenu urgent d’intervenir.
Lors de ma dernière intervention sur ce sujet, il m’avait été répondu que les pannes de la voie auxiliaire étaient exceptionnelles en raison du caractère de « prototype » de la voie. Cette dernière reste-t-elle toujours un prototype ?
Sa fermeture permanente depuis deux ans est difficilement acceptable pour tous les usagers, en particulier en aval, vers Rungis.
Les élus ne comprennent pas cette passivité des services de l’État et c’est pourquoi j’attends de vous, madame la ministre, que vous m’indiquiez quand et comment la situation va être débloquée et que vous me transmettiez un calendrier précis de mise en œuvre des solutions retenues.