Intervention de Nathalie Kosciusko-Morizet

Réunion du 20 décembre 2011 à 9h30
Questions orales — Réouverture de la voie auxiliaire sur l'échangeur a 4-a 86

Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'écologie, du développement durable, des transports et du logement :

Madame Procaccia, vous attirez mon attention sur les mises hors service répétées de la voie auxiliaire sur l’autoroute A 4, entre Joinville-le-Pont et Saint-Maurice, section d’environ trois kilomètres qui constitue le tronc commun des autoroutes A 4 et A 86 à l’est de Paris.

Pour atténuer les problèmes récurrents de congestion dans les deux sens aux heures de pointe du matin et du soir que vous évoquez, une expérimentation avait effectivement été mise en place en juillet 2005 pour ouvrir de façon dynamique la bande d’arrêt d’urgence à la circulation dans les deux sens.

Or ce dispositif, qui comportait une information dynamique sur l’ouverture ou non de la voie et un système de glissières mobiles d’affectation, n’a pu être correctement maintenu du fait des vols à répétition de câbles et des coûts de réparation sur les glissières mobiles qui se sont révélés très importants. Il a finalement été suspendu en 2009.

Un nouveau dispositif sécurisé et moins sensible aux accidents et au vandalisme est actuellement à l’étude, mais il ne pourra pas être opérationnel avant la mi-2013. (Mme Catherine Procaccia soupire.)

Aussi la DIRIF a-t-elle étudié une solution techniquement plus simple, qui ne nécessiterait que peu d’entretien et de dépenses de fonctionnement et permettrait une ouverture de la bande d’arrêt d’urgence à la circulation dans le sens province-Paris pendant l’heure de pointe du matin, donc de six heures trente à dix heures trente, grâce à l’utilisation d’une signalisation fixe mentionnant ces horaires en aval du tunnel de Nogent-sur-Marne.

La DIRIF a saisi la DSCR, la délégation à la sécurité et à la circulation routières, de cette proposition de dispositif temporaire fixe, lequel nécessite une autorisation d’expérimentation puisqu’il déroge en fait à l’instruction interministérielle sur la signalisation routière et qu’il n’existe pas de précédent.

La DSCR a demandé un complément au dossier, en particulier sur l’utilisation actuelle de la bande d’arrêt d’urgence, pour vérifier que le dispositif n’induit pas un risque de banalisation de ces bandes par leur ouverture à la circulation sans gestion dynamique.

La DSCR a également souhaité consulter les services de secours pour connaître leur analyse.

La décision de rouvrir la bande d’arrêt d’urgence à la circulation, qui ne pourra donc être prise qu’après analyse des compléments de dossier et avis des forces de l’ordre et de secours, devrait nous permettre de faire la jonction avec le dispositif plus adapté et plus durable qui pourra être mis en place à la mi-2013.

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