À ce titre, ils méritent l’hommage unanime de la Nation.
Pendant des années, la troisième génération du feu a été quelque peu méprisée : on parlait d’« événement », de « pacification » ou encore de « maintien de l’ordre ». Il a fallu attendre le 10 juin 1999 pour que l’Assemblée nationale, à l’unanimité, reconnaisse que les événements d’Algérie constituaient bien une guerre. Étant rapporteur de la proposition de loi en cause, je m’en souviens parfaitement.
Le consensus sur cette idée s’est manifesté très rapidement. Le Sénat, le 5 octobre 1999, a émis, lui aussi à l’unanimité, le même vote que l’Assemblée nationale. Et le 18 octobre suivant, la loi a été promulguée.
Il serait grandement temps que la Nation reconnaisse enfin à la troisième génération du feu le droit à une journée spécifique de commémoration symbolique et historique, fixée au 19 mars.