Intervention de Jean Boyer

Réunion du 13 février 2012 à 15h00
Commémoration le 11 novembre de tous les morts pour la france — Vote sur l'ensemble

Photo de Jean BoyerJean Boyer :

Parmi d’autres ici, mais qui se comptent sur les doigts d’une main – je pense, bien sûr, à Robert Tropeano, qui a été blessé sur cette terre d’Algérie, dans les Aurès –, je suis de ceux qui, à dix-neuf ans ou à vingt ans, sont partis. Sans hésitation ni murmure, dans la fleur de l’âge, nous avons traversé la « grande bleue ».

Certes, le fait d’avoir combattu en Algérie ne me donne pas le monopole de la parole dans ce débat ni aucune priorité. Qu’il me soit néanmoins permis de livrer mon témoignage. Les anciens combattants, ceux d’Algérie, d’Indochine ou de 39-45, ne songeaient pas à ce qui pourrait les diviser. Ils pensaient simplement à défendre les couleurs de la France, en respectant les directives qui leur avaient été données, parfois différentes d’un ministère à l’autre, notamment pour la troisième génération du feu.

Tout a été dit et bien dit, que ce soit par Alain Néri ou par d’autres. Il a notamment été rappelé qu’une commune est symbolisée non seulement par sa mairie, son église, son école, mais aussi par son monument aux morts, qui recense tous ceux qui sont « morts pour la France » en 14-18, en 39-45, en Indochine, en Algérie ou ailleurs.

Je souhaite très modestement que cette journée de commémoration de tous les morts pour la France soit l’occasion de diffuser un message de paix. Rappelez-vous ce que Victor Hugo, qui a siégé sur ces travées, a écrit :

« Ceux qui pieusement sont morts pour la Patrie

« Ont droit qu’à leur cercueil la foule vienne et prie ».

Aujourd’hui, c’est dans la simplicité qu’un hommage doit leur être rendu, mais il n’en sera pas moins emprunt d’émotion.

Monsieur le ministre, mes chers collègues, ce qui pourrait peut-être nous diviser doit nous rassembler. L’instauration d’une journée commémorative nationale le 11 novembre de tous les morts pour la France n’empêchera pas la célébration, par ailleurs, de soldats qui ont accepté de donner leur sang au Moyen-Orient ou sur d’autres terres au service de notre pays. §

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