Intervention de Alain Houpert

Réunion du 8 février 2012 à 21h30
Débat sur la biodiversité

Photo de Alain HoupertAlain Houpert :

Surmonter l’appauvrissement accéléré de la biodiversité n’est donc possible qu’en faisant confiance à l’humanité elle-même. Oui, les responsables publics doivent tracer un chemin pour favoriser le maintien de la biodiversité, en mettant l’homme au cœur de cette ambition. Pris d’une inquiétude légitime, tant le pouvoir législatif que le pouvoir réglementaire ont multiplié les mesures contraignantes en faveur de la biodiversité.

Préserver, c’est être à la hauteur et développer, tout en se développant aussi. Car nous sommes guettés par l’excès de zèle, au risque de tomber dans l’hypocrisie, en se posant pour le développement, mais contre une humanité de projets.

Selon certains, la stratégie en matière d’environnement consiste à dire que l’on n’a pas le choix. À l’opposé, j’estime que la politique vise précisément à créer des choix, des possibles. Saint-Exupéry disait : « Pour ce qui est de l’avenir, il ne s’agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible. »

Certes, il y a eu des déficits de responsabilité, mais aucune loi ne permet par elle-même de venir à bout des négligences humaines.

La question de la biodiversité ne trouvera pas de solution dans un retour vers le passé, dans le pessimisme. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, de la spontanéité, de la création, de la différenciation.

D’ailleurs, n’y a-t-il pas un déficit de représentation de la nature ? Nous avons sans doute un peu trop tendance à regarder la nature comme on regarde la finance : les crises partout, l’espoir nulle part. Si le climat avait été une banque, on l’aurait peut-être sauvé depuis longtemps ! Mais il a manqué beaucoup de « bon sens paysan » aux financiers.

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