Intervention de Alain Houpert

Réunion du 8 février 2012 à 21h30
Débat sur la biodiversité

Photo de Alain HoupertAlain Houpert :

J’ai une conviction : il faut rechercher le progrès non pas dans la rupture, mais en jouant sur la progressivité, car les mesures radicales ne sont ni acceptées ni comprises. Et dénigrer tout ce qui marche, tout ce que nous avons fait, ne nous grandirait pas ! Il faut en revenir aux hommes et les écouter. Comme on dit en Bourgogne, « entendre de ses yeux permet de mieux voir ».

En matière d’environnement, nous avons besoin de fondements solides pour un dialogue renouvelé. Il y a des messages qui ne peuvent être portés que par certains. Pour pouvoir demander à un agriculteur de diminuer ses intrants, encore faut-il partager avec lui un ancrage territorial. Un message délivré hors-sol serait vide. Il serait perçu comme un prêche de nouveaux convertis « émotionnés » par un monde qu’ils ne connaissent pas et dont ils découvrent la grande beauté.

Chers collègues, quand, comme moi, on vit à la campagne, à la vue de la voûte étoilée, des galaxies qui se dessinent, on constate que l’on n’est pas seul.

Telle est la réalité. Telles sont les bases d’un échange durable et constructif. Les racines les plus profondes donnent les branches les plus étendues. Elles permettent de trouver la sérénité pour se tourner vers l’avenir.

En matière de biodiversité, il ne faut pas seulement regarder le passé ; il faut aussi accepter l’évolution et l’accompagner en recherchant des signes d’espoir. « Car nous n’avons pas ici-bas de cité permanente, mais nous sommes à la recherche de la cité future », rappelle l’Épître aux Hébreux du Nouveau Testament.

Je conclurai par quelques mots d’espérance : les écosystèmes disparus seront sans doute remplacés par de nouveaux.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion