Intervention de Jean-Vincent Placé

Réunion du 8 février 2012 à 21h30
Débat sur la biodiversité

Photo de Jean-Vincent PlacéJean-Vincent Placé :

... nous promettre d’améliorer la situation tout en diminuant drastiquement les moyens ? Ainsi, les crédits alloués cette année à la Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie d’Île-de-France connaîtront une baisse de 50 %. L’affichage ne suffit pas !

Les leviers d’action existent pourtant, dans les filières du BTP, de la fiscalité, de la production agricole, de l’industrie verte, ou encore en matière de responsabilité juridique environnementale.

La France est toujours à la traîne dans le domaine de la fiscalité verte, laquelle ne représentait que 1, 5 % du PIB en 2009, contre le double en Slovénie. Bien évidemment, je n’ai rien contre nos amis slovènes ! Au sein de l’Union européenne, notre pays se classe en la matière au vingt-quatrième rang sur vingt-sept ! À cet égard, le Gouvernement est impuissant. Qu’il laisse sa place !

Madame la ministre, je l’encourage à appliquer au plus vite les recommandations des différents rapports qu’il commande. Je citerai notamment celui de M. Sainteny, qui identifie les « aides publiques dommageables à la biodiversité ».

« C’est bien joli de critiquer, mais encore faut-il faire des propositions ! » me direz-vous. Alors en voici : pourquoi ne pas ouvrir des négociations par filière pour repenser les cycles de production ? Cela permettrait de produire mieux en tirant le meilleur parti de nos ressources et en les gérant durablement, de produire « recyclable » et de créer de nouveaux emplois d’avenir.

Pour conclure, madame la ministre, je constate avec tristesse que la préservation de la biodiversité n’est toujours pas une priorité des politiques publiques et des pratiques privées.

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