Pour conclure, j’évoquerai l’article 33 de la proposition de loi, dont il n’a pas du tout été question jusqu’à présent.
Cet article concerne les centres d’information, de dépistage et de diagnostic gratuit. La fusion des centres de dépistage anonyme et gratuit, les CDAG, et des centres d’information, de dépistage et de diagnostic des infections sexuellement transmissibles, les CIDDIST, aurait pu être une idée judicieuse, si elle ne s’était pas accompagnée pas de la remise en cause de l’anonymat de plein droit.
En effet, l’article 33 du texte prévoit que le patient devra lui-même demander à être pris en charge de manière anonyme. Cette mesure est une régression totale, d’un terrible cynisme, lorsqu’on sait que l’absence d’anonymat diminue, de fait, le recours au dépistage, notamment pour le VIH… Aussi, remettre en cause l’anonymat de plein droit aurait nécessairement des conséquences sur le plan de la santé publique.