Ainsi, le plan Alzheimer 2008-2012 avait pour objectif de mieux connaître la maladie pour mieux la combattre, d’améliorer la qualité de vie des malades et de leurs familles et de changer le regard de la société sur cette pathologie.
Aujourd'hui, beaucoup d’associations et de médecins saluent les avancées concrètes qui ont été réalisées à ce titre.
Tout d’abord, le déploiement progressif, sur l’ensemble du territoire, des maisons pour l’autonomie et l’intégration des malades Alzheimer, les MAIA, a constitué un formidable progrès pour les familles : l’offre de soins est désormais plus accessible, et ces maisons ont beaucoup facilité l’organisation du parcours du patient.
Ensuite, la formation des aidants a constitué une avancée incontestable ; c’est une réponse au plus proche des besoins.
Enfin, et pour la première fois, un plan Alzheimer a bénéficié d’un budget entièrement dédié, d’un montant légèrement supérieur à 1, 6 milliard d’euros, ce qui a permis de réels progrès.
Un exemple concret témoigne de l’avancée de la recherche.
Le professeur Baulieu a annoncé le 24 janvier dernier avoir fait une découverte majeure dans la recherche d’un traitement et de la prévention de la maladie d’Alzheimer, avec l’identification d’une protéine qui en empêche le développement. Cette protéine représente une nouvelle cible thérapeutique pour ralentir et réduire la dégradation progressive des fonctions cognitives des patients atteints.
Cependant, il reste encore beaucoup à faire, madame la ministre.
Certes, la recherche sur la maladie est fondamentale, mais les familles ont besoin, quant à elles, de faire l’objet d’une attention prioritaire et immédiate afin d’obtenir des réponses à leurs difficultés quotidiennes.
Or il subsiste encore un déficit en termes de places d’accueil de jour et d’hébergement temporaire. Nombreuses sont les familles qui ne peuvent pas confier leurs proches à des structures pour des raisons financières : elles doivent supporter la moitié de la prise en charge, qui s’élève, en moyenne, à 2 000 euros par mois.
Sur le plan sanitaire, également, des améliorations restent à apporter, notamment concernant la précocité du diagnostic.
C’est pourquoi les efforts ne doivent pas être relâchés.
Certes, le Président de la République a laissé entendre qu’il renforcerait les actions entreprises au titre du plan Alzheimer 2008-2012, mais pouvez-vous nous assurer, madame la ministre, que l’ensemble des mesures touchant directement la vie quotidienne des familles et des personnes malades seront poursuivies et pérennisées ?