Intervention de Jean Bizet

Réunion du 9 février 2012 à 15h00
Filière industrielle nucléaire française — Adoption d'une proposition de résolution

Photo de Jean BizetJean Bizet, auteur de la proposition de résolution :

Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, avec le président Jean-Claude Gaudin et l’ensemble des membres du groupe UMP du Sénat, nous avons souhaité déposer cette proposition de résolution pour faire, dans la conjoncture actuelle, le point sur la filière nucléaire française, et cela pour au moins quatre raisons.

La première, qui, je l’espère, fait consensus, est notre souci de réindustrialiser le pays. Nous vivons dans un monde globalisé, ouvert, et nous n’échapperons pas, ni en Europe, ni en France, à la compétition entre nos économies, économies des pays développés et économies des pays émergents.

La filière nucléaire, filière d’excellence de l’économie française, est doublement au cœur de cette problématique, d’une part, en ce qu’elle fournit une énergie dont le coût est particulièrement compétitif, d’autre part, en raison de ses importantes perspectives de développement à l’international.

Filière d’excellence, disais-je, car j’entends souligner ainsi le vrai leadership mondial que la France a sur tous les maillons de la chaîne de valeur : du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives, le CEA, c’est-à-dire un organisme de recherche, en passant par AREVA, constructeur de centrales, jusqu’à EDF, le plus grand exploitant de centrales nucléaires au monde, avec un parc installé de 70 gigawatts.

À cela, il convient d’ajouter cinq cents entreprises sous-traitantes, autant de partenaires, dont 20 % sont des PME. Cela représente 2 % de l’emploi total en France, 4 % des emplois industriels et une valeur ajoutée de 34 milliards d’euros, soit 2 % du produit intérieur brut national.

S’agissant de l’international, je rappelle que les scénarios de prévisions de l’Agence internationale de l’énergie, l’AIE, récemment présentés dans l’édition du World Energy Outlook, font état d’une augmentation de 50 % du parc nucléaire mondial d’ici à 2030.

La deuxième raison pour laquelle nous avons déposé cette proposition de résolution ne fait, elle, pas consensus. Elle concerne l’accord – si tant est que l’on puisse parler d’un accord ! – entre le parti socialiste et le parti Europe Écologie-Les Verts.

Nous sommes troublés, je suis troublé, à la fois par l’avis de fermeture annoncée de centrales et l’utilisation du combustible MOX.

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